Ching Ming Festival

Dimanche 4 avril 2021

Le nom de Ching Ming, ou Qing ming (chinois : 清明 ; pinyin : qīng míng) désigne l’une des vingt-quatre périodes solaires (chinois simplifié : 节气 ; chinois traditionnel : 節氣 ; pinyin : jié qì) du calendrier agricole chinois. Celle-ci couvre à peu près les deux premières semaines d’avril. Son nom, que l’on peut traduire en français par « pureté (de l’air) et lumière » indique les caractéristiques climatiques de la période. C’était autrefois l’époque où les paysans préparaient et vérifiaient le matériel nécessaire aux activités agricoles à venir.

Depuis 1935, Qīngmíng jié (清明节 / 清明節, Qīngmíng jié), la Fête de Qing Ming, est un jour désigné en Chine comme journée nationale de nettoyage des tombes. Jour férié en Chine continentale et à Taïwan, sa date y est fixée au 5 avril.

La coutume de la visite aux tombes familiales, Sǎomù (扫墓 / 掃墓, « Balayer la tombe »), devenue l’activité essentielle du jour de Qīngmíng jié, semble s’être fixée sous les Tang.

Plusieurs facteurs auraient convergé en faveur de son existence :

Elle perpétuerait la tradition très ancienne de culte aux âmes errantes de Shàngsì (fête datant du début de l’ère chrétienne instaurée dans le pays de Zheng, actuel Henan) et l’habitude de visiter les tombes associée au culte de Jièzhītuī de la période de Hanshi. De plus, l’attribution de nombreux jours de congés à partir des Tang aurait donné à tous, y compris ceux qui vivaient loin de leur région d’origine, une possibilité exceptionnelle de visiter les tombes ancestrales.

Néanmoins, certains Chinois ont choisi d’autres périodes pour la visite de leur tombes, en raison de coutumes locales ou familiales, ou tout simplement pour des raisons de commodité. Ainsi, les nombreux jours fériés octroyés sous les Tang ne s’étant pas conservés, on peut voir des Hakkas, ethnie chinoise dont les hommes allaient souvent travailler au loin, mettre à profit la période de congé plus longue du Nouvel An chinois et nettoyer leurs tombes lors de la Fête des lanternes.

La légende populaire donnant le sens de cette fête est celle de Jièzhītuī (介子推), un fonctionnaire du seigneur de Jin à l’époque des Printemps et des Automnes, présenté comme un modèle d’intégrité et de piété filiale. Il aurait suivi dans son exil l’héritier du trône trahi et chassé par un ministre, allant jusqu’à lui offrir un morceau de sa chair comme nourriture alors qu’il mourait de faim. Mais une fois rentré en possession de son titre, le nouveau souverain Jin Wengong oublia totalement son bienfaiteur. Le jour où la mémoire lui revint, mû par le remords il décida de le faire rechercher et apprit que la pauvreté l’avait poussé à aller vivre dans la forêt avec sa vieille mère. Comme on ne le retrouvait pas, quelqu’un eut l’idée - contestable - de mettre le feu à la forêt pour le faire sortir. Le résultat fut qu’il y brûla vif avec sa mère. Le duc de Jin ordonna alors qu’on lui rende un culte et qu’on s’abstienne d’allumer du feu lors de l’anniversaire de sa mort. L’année suivante, revenant en pèlerinage sur les lieux, le duc découvrit une pousse de saule à l’endroit où Jièzhītuī était mort. Il la ficha dans sa coiffure, et les années suivantes chacun prit l’habitude d’accrocher une branche de saule à sa porte en souvenir du héros.

Source :
Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Qingmingjie